139a assemblea generale 2019 a Chillon

Offre 2 (cf. 1 en allemand) Le Château de Chillon™ : une forteresse savoyarde

Avant d’être réaménagé en résidence permettant le séjour de la cour de Savoie, le château est à l’origine un petit fortin bâti sur une île rocheuse et destiné à abriter un péage comtal sur la route voisine qui appartient au réseau de la Via francigena. Cette visite thématique propose de suivre un parcours principalement concentré sur le côté « terre » du château, à savoir son pendant défensif. Le site de construction, cloisonné entre le lac et les montagnes, est un « verrou stratégique » au Moyen Âge : il ouvre une voie d’accès vers l’Italie du Nord via les Alpes et voit défiler nombre de marchands qui rejoignent les foires de Champagne. Les premiers corps de bâtiment, construits dès le 11e siècle, sont par conséquent destinés à protéger ce territoire d’une importance capitale pour la jeune dynastie de Savoie.
La visite permet de rendre compte de l’ingéniosité des architectes qui ne cessent de perfectionner de multiples systèmes de défense entre les 11e et 16e siècles afin de répondre à l’évolution des armes, jusqu’aux premières bombardes.

Offre 4 (cf. 3 en allemand) L’alimentation médiévale en Savoie : François Chiquart, maître queux d’Amédée VIII.

Si le faste de la cour de Bourgogne au 15e siècle est largement reconnu, la cour de Savoie – plus modeste – bénéficie toutefois d’une source historique exceptionnelle qui rend compte de l’ostentation des banquets donnés par le duc Amédée VIII : « Du fait de cuisine » de Maître Chiquart.
À travers ce texte tantôt coquasse, tantôt intellectuel, cette visite thématique passe l’alimentation médiévale par le prisme des goûts régionaux et des denrées alimentaires réservées à la noblesse. Au-delà des contingences matérielles, manger relève d’un acte symbolique : le régime carné est à mettre en corrélation avec le droit de chasse dont disposent les seigneurs, alors que le premier péché de gourmandise, gula, consiste à manger une nourriture qui n’est pas en adéquation avec son statut social.
La visite aborde également les us et coutumes liés au déroulement du banquet médiéval, du rôle indispensable de l’écuyer tranchant à l’usage de l’aquamanile, en passant par les règles de bienséance du théoricien italien Bonvesin de la Riva.

Offre 6 (vgl. 5 en allemand) Les Romantiques au Château de Chillon

Entre perception et représentation, cette visite thématique s’articule autour du célèbre poème écrit par lord Byron durant l’été 1816, « Le Prisonnier de Chillon ». Parti sur les traces de son illustre prédécesseur Jean-Jacques Rousseau – dont le roman « Julie, ou la Nouvelle Héloïse » a pour cadre la région lémanique – Byron initie l’intérêt des Romantiques pour Chillon.
Son évocation du prisonnier politique François Bonivard, captif de la forteresse savoyarde entre 1530 et 1536, s’inscrit dans la ligne du héros tragique tel que « Childe Harold ». Le poème rencontre un large succès et attire les artistes en quête d’inspiration au château. Incarnation du sublime, celui-ci bénéficie alors d’un écrin entièrement naturel : forêt, lac et montagnes.
La visite prend appui sur le séjour helvétique de lord Byron entre mars et octobre 1816 pour explorer le mouvement des Romantiques et évoquer la naissance du tourisme dans la région lémanique. Différents lieux emblématiques du château sont parcourus afin d’évoquer l’histoire littéraire et iconographique de ce site, devenu aujourd’hui un élément incontournable de l’imagerie suisse.